Historique du sujet
POURQUOI CE SUJET ?
Le sujet du « sens du social » n'intervient pas au hasard. J'ai un lien tout particulier avec lui. Il s'agit de mettre en évidence ce lien en relation avec mon expérience professionnelle et mes rencontres, mon vécu professionnel. Il s'agit donc de revenir au pourquoi, à la source de ce sujet, au sens qu'il a pour moi.
LE PROJET « SENS COMPETENCES »
Mon objectif est de créer un Organisme de Formation spécialisé dans la question du sens au sein du secteur éducatif, social et médical pour structurer un secteur de l'économie du sens. Cela signifie que mon sujet est mon projet, ce dans quoi je souhaite m'investir dans les 17 prochaines années. Alors pourquoi ce sujet ? Il est lié à mon envie de réaliser une thèse et il s'est structuré en projet cohérent courant du mois de mars 2019 en lien avec ma rencontre de Mr Geffard, de Olivier Perrin et de Mr Bernaud.
- Pourquoi Mr Geffard ?
Au départ, l'idée était de réaliser un master de formateur de travailleurs sociaux pour nourrir ma démarche de création de ma propre activité. J'ai donc été orienté sur le Master FFE en sciences de l'éducation en lien avec l'Ecole Doctorale Théories et pratiques du sens. Du coup, suite à cet entretien, j'ai cru que j'avais trouvé ma place et le projet s'est structuré en lien avec mon projet de thèse.
- Pourquoi Olivier Perrin ?
Au départ, cette rencontre était liée à une étude que j'ai souhaité réaliser sur les sites internet qui promettent de trouver un travail qui a du sens. J'ai interviewé la fondatrice de « mon job de sens » qui m'a renvoyé sur Olivier Perrin. Au cours de cet entretien, j'ai pu confirme ma sensibilité pour le sens. Il en est ressorti que je pouvais spécialiser mon intervention sur le secteur social que je connais au même titre que Olivier Perrin s'est spécialisé sur l'écologie car il connaissait ce secteur.
Dans la foulée, j'ai créé mon blog le sensdusocial.com et j'ai réalisé mon étude de marché qui a confirmé mon hypothèse sur la question du sens et du travail social. J'ai également réalisé mes contenus sur la base du premier catalogue de FAR&Sens et c'est là que j'ai utilisé les outils proposés par le CNAM INETOP et Mr Bernaud.
- Pourquoi Mr Bernaud ?
J'ai rencontré Mr Bernaud le 12/11/2019 dans le cadre du Master 2 FFE suite à ma découverte du site sur le sens de la vie et le sens du travail. Je souhaitais concentrer mes recherches sur la question du sens en général en m'appuyant sur les travaux du CNAM INETOP. Cette rencontre a été un choc pour moi, une rupture par rapport à la sensibilité d'Olivier Perrin, pour une démarche plus scientifique et psychologique, plus centrée sur l'individu et moins sur le militantisme. Je suis rentré dans une démarche de recherche avec une rupture épistémologique.
Mon projet SENS COMPETENCES est très structuré et je ne souhaite pas le remettre en cause, d'autant plus que je viens d'avoir les financements pour sa création (microcrédit). Je suis donc parti vers la tentative de ce projet jusqu'en avril 2021 date de la fin de mes assédics. Je ne remet pas en cause non plus le mémoire comme une étape de la thèse même si j'ai envie de remettre en cause le double cursus de Master 2 pour me concentrer sur l'essentiel : mon projet et ma thèse.
Pourquoi ce projet sur le sens :
Il est une manière de me raccrocher aux travaux du choix d'être humain et de la démarche de Guy. Ce fut pour moi une expérience humaine structurante spirituellement et il y a des liens avec la question du sens. Comme je ne sais pas quoi en faire mis à part ça, la question du sens renvoi à la spiritualité.
Dès le démarrage du projet, en janvier 2018, la question du sens a été la question centrale de l'Organisme de Formation (cf FARES à la BGE ADIL). C'est parti d'affirmations à propos de l'économie du sens. Puis l'étude de marché a remis en cause le nom de FAR&Sens et j'ai cherché un nouveau nom qui a été trouvé à travers le vocable SENS COMPETENCES. Ce nom n'a jamais été remis en cause depuis. Le coeur du projet a été focalisé. J'ai réussi à écrire le business plan en juillet et un peu au mois de septembre.
LES EXPERIENCES OPCALIA :
La rencontre avec les AVS/AESH a été marquante. Pendant la formation, elles se plaignent à juste titre de leurs conditions de recrutement en CUI CAE, de leur précarité et de l'absence de formation : elles sont jetées sur le terrain du handicap sans formation autre que leurs qualités personnelles (mères de famille, etc.). La conversation tourne pratiquement autour de ces conditions de travail pendant toute l'après midi. Elles sont révoltées et expriment leur besoin de se structurer en syndicats. Elles s'interrogent sur le sens de leur travail au regard de la loi de 2005 que je leur expose. Elles s'interrogent sur des cas particuliers auxquels elles en parviennent pas à répondre. Elles demandent des solutions pratico pratiques que nous ne voulons pas leur apporter sous forme de solutions toutes prêtes. Nous leur exposons le sens de leur travail pour qu'elles en comprennent les enjeux au-delà des anecdotes et des cas pratiques. Elles sont contentes de la formation (très bon public). Elles sont mécontentes de la façon dont les institutions les traitent du fait de leur travail précaire et très mal payé. L'exemple italien les fait réagir car elles se rendent compte qu'il s'agit d'un véritable métier reconnu dans ce pays. Nous leur exposons les projets du gouvernement pour la formation des AESH ; elles répondent qu'elles ne peuvent pas attendre, que c'est urgent.
Le métier d'aesh est un métier en souffrance car pas structuré. C'est un métier qui a du sens mais qui n'est pas reconnu.
Suivi de Mme baka, AES dans le cadre de l'ilôt
C'est une dame qui passe le diplôme d'AES dans le cadre de sa formation. Elle trouvera du travail très facilement mais du travail très mal payé : elle ne peut accéder à un logement si ce n'est social. Son travail a du sens pour les personnes âgées et les personnes handicapées mais elle est très mal payée. Les boulots qui ont du sens sont très mal payés.
POURQUOI LA VOLONTE DE CREER MON PROPRE PROJET :
Il est né en réaction au job de l'ilôt en CUI CAE. Je rêvais de pouvoir ranger mes cartons dans un local à moi. Comme je m'ennuyais au boulot, j'ai structuré un projet d'Organisme de Formation en lien avec l'activité de formation d'OPCALIA ET COOPANAME en septembre 2018. L'idée d'être formateur a germé en moi suite à mes échanges avec Mr Garganne, qui me permettait de maintenir une forme de dignité face à mon poste d'agent d'accueil.
L'idée de créer mon Organisme de Formation a germée avec la BGE ADIL suite à mon suivi dans le cadre de Activ'créa. Je n'ai jamais réussi à formaliser un autre projet malgré mes tentatives avec VERS LE GRAND PARTAGE PLANETAIRE et l'écriture des essais et roman.
Le travail à l'ilôt était la conséquence de la fin de mon opération bariatrique qui a généré des problèmes d'énergie et de santé tout au long de l'année 2016. La réussite de ce travail à partir d'avril 2017 a été un pas important pour moi. Depuis, je suis dans une forme de direction cumulative de vie : je réussi à construire quelque chose malgré les aléas et ma paresse, au fil de mes rencontres et de mes pérégrinations.
Cette volonté de créer remonte à loin, cf Coopaname 2013. Plus l'expérience à la Luciole via le suivi de Laurent et Lucie. Puis il y a eu le CUI CAE sur le décrochage scolaire en 2014- 2015. Puis la réussite de l'appel d'offre à Coopaname Opcalia. Plus l'expérience à Interlogement en été 2015. La chirurgie bariatrique en mars 2016.
J'ai toujours rêvé de créer et de faire une thèse. Je suis heureux de le concrétiser aujourd'hui. Il y a eu la première tentative de thèse qui m'a poussé à rencontrer le syndicat AVENIR EDUC suite à la réforme des diplômes du travail social. J'ai été interpellé par leur discours qui a fait tilt en moi. C'est exactement le discours que je veux étudier aujourd'hui.
UN INGENIEUR SOCIAL FACE AU CHOMAGE ET A LA PRECARITE
Une fois, le diplôme en poche, j'ai été confronté au chômage et à la précarité. J'ai réalisé une petite étude pour CRESUS. Je n'ai jamais trouvé de travail : trop haut pour redevenir travailleur social, trop peu gestionnaire pour devenir cadre. J'ai été confronté à la norme budgétaire et bancaire dans le social. A une vision du management trop axée sur le développement du travail social vs une vision du management très utilitariste des autres directeurs. J'en suis dégouté pour ce secteur et j'ai envie de le dénoncer. Je voudrais faire la peau aux normes budgétaires et bancaires. Le seul boulot que j'ai trouvé, c'est de devenir jury DEIS en 2015 et en 2019.
LA FORMATION DU DEIS :
Au cours de la formation du DEIS, deux collègues ont marqué mon attention en rapport avec le sujet de ma thèse :
- Marie Mormesse, AS de la CPAM. Discours très critique sur le travail qu'on lui demande de faire au quotidien et la différence avec ce qu'elle a appris en formation d'Assistante de Service Social : c'est une critique acerbe, très anti néo libérale, très fine. Voir son livre suite à son travail de mémoire.
- Emmanuelle, AS dans une MSA. Elle construit son mémoire autour de la notion de marchandisation des services. Elle s'interroge sur la réaction des AS à cette marchandisation.
Les deux sont dans des services publics et non dans des associations.
L'EXPERIENCE A LA MIE DE PAIN :
J'ai été travailleur social pendant 3 ans au sein de l'acceuil de jour de la Mie de Pain. J'ai été victime d'un burn out dont je ne me suis jamais vraiment remis. Pour moi, travailler à temps complet, c'était trop. 8 entretiens par jour. L'usine, la routine, la répétition. Je n'ai jamais vraiment réussi à comprendre ce qui m'est arrivé là bas.
LES EXPERIENCES COMME TRAVAILLEUR SOCIAL :
- SAS 93
- L'abej diaconie
- AEF94
le choix de devenir travailleur social :
Ce fut lié à mon bénévolat au resto du coeur. C'est le choix d'un boulot qui a du sens, qui correspond à un idéal de moi généreux et bon, d'un choix militant, d'une vision de la vie, d'une aspiration à faire une action qui s'achève en l'autre. C'est un choix vocationnel.